Les sensations alimentaires : le gage d’un poids équilibré – Partie 3 : la satiété

De toutes les sensations alimentaires, celle-ci est souvent la plus mal comprise.
Il y a une confusion fréquente entre la satiété et le rassasiement. D’ailleurs même le dictionnaire s’y perd en définissant la satiété comme « l’état de celui qui est complètement rassasié ». Il y a donc une confusion entre satiété et rassasiement.
Personnellement, je préfère l’approche du GROS (groupement de recherche sur l’obésité et le surpoids) qui considère la satiété comme la disparition des signaux de faim, alors que le rassasiement correspond au désintérêt par rapport à la nourriture qui vous conduit à arrêter de manger.
Pourquoi je préfère cette approche ?
Tout d’abord parce que si vous n’attendez pas d’avoir faim pour manger, inutile d’espérer ressentir la satiété.
Ensuite parce que ce n’est pas la satiété qui doit vous faire arrêter de manger mais le rassasiement gustatif global.
Je m’explique.
Nombre d’entre vous font la cuisine. Lorsque vous commencez, il est probable que vous ayez faim. Si vous goutez à vos préparations, vous risquez fort de ne plus avoir faim lorsque vous vous mettez à table. Les signaux ont disparu. En effet, ils disparaissent après 4 à 6 bouchées au maximum. Cela signifie-t-il pour autant que vous ne devriez pas manger ?
Évidemment que non. Si vous faites cela, vous risquez fort de devoir vous remettre à table moins d’une heure après car les signaux de faim vont réapparaitre.
Ce qui doit vous conduire à vous arrêter, c’est le rassasiement. Et malheureusement, c’est lui qui se dérègle avec les régimes. Car comment ne plus avoir envie de manger indéfiniment et ressentir du désintérêt pour la nourriture lorsque l’on a passé un certain temps à s’interdire de manger.
L’idéal consiste donc à ne pas manger, ni gouter avant de se mettre à table, d’attendre d’avoir faim pour manger, et de bien faire attention à ses sensations lors des premières bouchées. Ainsi vous saurez ce qu’est la satiété. Mais ne perdez pas de vue, qu’il est bien plus important de ressentir le rassasiement, pour savoir quand s’arrêter.