L’été arrive. Et si on parlait régime, ou pas…

La semaine dernière, je vous parlais du 6 mai, consacré chaque année à la journée internationale sans régime. J’ai conclu mon billet en vous suggérant d’instituer 365 jours de « no diet day » par an.
Cette approche venant d’une nutrithérapeute peut sembler étrange. Notre nourriture constitue comme le disait Hippocrate notre premier médicament, alors pourquoi se laisser aller à manger sans retenue ?
Entendons-nous bien. Mon message ne concerne pas les personnes qui souffrent d’une pathologie nécessitant une adaptation de leur régime alimentaire. Il ne signifie pas non plus qu’il soit souhaitable de manger n’importe quoi, n’importe comment et dans des quantités illimitées. Il vise toutes celles et ceux qui contrôlent leur alimentation dans l’unique objectif de perdre du poids.
Cette journée sans régime a été mise en place en 1992 par une féministe anglaise Mary Evans Young. Elle a pour but de dénoncer les risques liés à l’obsession de la minceur et l’inefficacité des régimes, pour ne pas dire leur dangerosité. Les études prouvent de façon unanime que plus de 90% des régimes échouent. On entend par échec non pas l’absence de perte de poids, mais la reprise du poids perdu dans les 3 ans qui suivent. De plus, cette reprise est assortie dans plus de 60% des cas d’un bonus de quelques kilos supplémentaires, sans parler de l’impact psychologique désastreux que cela engendre.
Ces statistiques sont la preuve que les régimes ne sont probablement pas la solution à votre surpoids. S’il est indéniable qu’ils peuvent constituer un plus si vous souhaitez vous exhiber sur la plage cet été, il est tout aussi évident que rapidité ne rime pas avec pérennité. Retrouver son poids d’équilibre nécessite une approche en profondeur de sa relation à la nourriture, le but étant de redevenir capable de manger de tout sans culpabilité comme vous le faisiez enfant.
L’approche holistique, du fait qu’elle tient compte de tous les facteurs qui conditionnent votre comportement alimentaire, constitue un réel atout. Comprendre ce qui vous a fait grossir, ce qui vous fait manger, quel bénéfice vous en retirez, ou non, et pourquoi vous voulez maigrir sont autant de piste à explorer, parallèlement à un travail sur vos sensations alimentaires. Evidemment, c’est un travail qui demande de la persévérance et en ce joli mois de mai, je ne peux pas vous promettre que tout sera solutionné pour les vacances d’été. Vous avez le choix de renoncer à être mince cet été et de voir arriver sereinement tous les étés suivants ou de recommencer chaque année lorsque le soleil pointe le bout de son nez !