Et si on parlait « nutrition » ?
En préparant mon intervention pour la conférence que j’ai animée samedi dernier, j’ai eu la curiosité d’aller regarder dans le dictionnaire la définition du mot « nutrition ».
Le Larousse indique que la nutrition est une « Science appliquée, au carrefour de plusieurs disciplines scientifiques (biologie, médecine, psychologie), qui permet de comprendre le fonctionnement du corps humain et de proposer des recommandations alimentaires ou médicales visant à maintenir celui-ci en bonne santé. »
Elle étudie,
« L’introduction dans l'organisme, et l’utilisation par celui-ci, des matériaux plastiques et énergétiques (aliments, gaz respiratoires, etc.) qui lui sont nécessaires, et l’ensemble des processus d'assimilation et de dégradation des aliments qui ont lieu dans un organisme, lui permettant d'assurer ses fonctions essentielles et de croître. »
Ce qui m’a interpellé dans cette définition c’est qu’elle fasse référence à la psychologie d’une part et aux matériaux plastiques d’autre part. Plastique doit ici s’interpréter au sens littéral du terme, qui désigne des substances telles que le carbone, l'hydrogène, l'oxygène, l'azote et, dans une moindre mesure, le soufre et le phosphore, qui prennent part à l'édification et à la croissance des diverses parties du corps des plantes, de l'homme et des animaux.
Pour faire simple, selon cette définition, l’être humain se nourrit donc à la fois d’aliments, (nous y aurions tous pensé) de psychologie et, entre autres, d’oxygène.
Intuitivement nous le savons tous.
On peut par exemple avoir un travail qui nous nourrit intellectuellement, ou par la satisfaction qu’il nous apporte de se sentir utile. Mais l’inverse est aussi possible.
Notre vie de famille, si elle est épanouie, peut être une forme de nourriture, mais elle peut aussi nous détruire, nous étouffer ou pour le dire plus familièrement, nous « pomper l’air ».
Nos besoins et nos faims sont multiples. A méditer la prochaine fois que vous aurez l’impression d’avoir tout le temps faim….